Une étude de 25 millions de dollars sur la sécurité des pesticides et des OGM, lancée à Londres

Une étude de 25 millions de dollars sur la sécurité des pesticides et des OGM, lancée à Londres

L’étude mondiale la plus importante jamais réalisée sur la sécurité relative aux OGM et aux pesticides

L’étude « facteur OGM » de 25 millions de dollars, évaluera les effets sur la santé des cultures génétiquement modifiées (OGM) qui se sont retrouvées dans les approvisionnements de nos denrées alimentaires et des aliments pour les animaux pendant de nombreuses années. Elle répondra à la question : les denrées alimentaires contenant des OGM et les pesticides associés (glysophate / Roundup), sont-ils sûrs pour la santé humaine ?

Fermiers, détaillants, gouvernements, scientifiques et consommateurs ont été impliqués dans un débat international brûlant depuis que les aliments génétiquement modifiés ont été introduit en 1994. Cependant, il n’y a jamais eu d’étude scientifique jusqu’à présent, qui soit suffisamment complète afin de leur apporter une réponse claire – jusqu’à présent – en ce qui concerne la sécurité pour la santé humaine de toute denrée alimentaire génétiquement modifiée.

Le « facteur OGM », ajoutera des données précieuses d’un pouvoir sans précédent, pour permettre aux régulateurs, aux gouvernements et au grand public de chacun des pays de répondre à la question : l’alimentation génétiquement modifiée et ses pesticides associés sont-ils vraiment sûrs aux niveaux réels de consommation /d’exposition ?

Résumé de l’étude

La phase préparatoire du « facteur OGM » a débutée au début de 2014. L’expérience complète commencera en 2015 et durera 2 à 3 ans, avec des résultats intermédiaires qui seront publiés à intervalles réguliers pendant cette période.

Cette étude testera, sur un total de plus de 6000 rats, un maïs génétiquement modifié tolérant aux herbicides, ainsi que les niveaux réalistes de l’herbicide glyphosate avec lesquels il est conçu pour croître.

L’étude aura lieu dans des lieux non divulgués en Russie et en Europe de l’ouest. Les emplacements précis de l’étude doivent être gardés secrets pour des raisons de sécurité, car le « facteur OGM » veut éviter toute interférence extérieure qui pourrait compromettre la réalisation quotidienne des expériences et/ou des résultats finaux.

Des animaux de laboratoire (rats) seront nourris avec certains aliments génétiquement modifiés et des pesticides, conformément à un protocole dont l’échelle, la rigueur et l’étendue de mesures répondront et dépasseront les normes internationales actuelles pour les essais sur la toxicité des aliments génétiquement modifiés, des pesticides et d’autres substances chimiques.

L’expérience utilise des approches plus rigoureuses afin d’évaluer la question fondamentale de la sécurité des aliments génétiquement modifiés et des pesticides qui sont actuellement requis par les régulateurs. Elle fournira des données suffisantes pour déclarer avec confiance, si oui ou non, les niveaux réels de consommation des aliments génétiquement modifiés et de leurs pesticides associés sont sûrs.

Les trois parties (toxicité, cancérogénicité et la partie multigénérationnelle) de l’expérience seront à même de répondre aux questions vitales, telles que :

L’alimentation génétiquement modifiée (ou ses pesticides associés) sont –ils toxiques pour les systèmes organiques à long terme ?

L’alimentation génétiquement modifiée (ou ses pesticides associés) provoquent –ils le cancer ?

L’alimentation génétiquement modifiée (ou ses pesticides associés) réduisent-ils la fertilité ou provoquent –ils des anomalies congénitales ?

Le mélange des substances chimiques présentes dans l’herbicide « Roundup » est-il plus ou moins toxique par rapport à son ingrédient actif glyphosate ?

Les scientifiques

Les scientifiques impliqués dans le facteur OGM viennent d’un contexte scientifique « neutre », à savoir qu’ils n’ont aucune connexion avec l’industrie biotechnologique ou avec le mouvement anti OGM, un facteur qui ajoutera de la crédibilité aux résultats.

Les 3 scientifiques du comité d’examen de l’étude sont des experts internationalement respectés dans leurs domaines :

Dr. Oxana Sinitsyna ; Sous-Directrice pour les Sciences auprès de l’organisation de l’état fédéral « Institut de recherche A.N. d’écologie humaine et d’écosalubrité », du Ministère de la santé de la Fédération russe, Moscou.

« L’échelle et le format de ce projet de recherche nous permettra de créer un ensemble de données réellement objectif et complet sur la mécanique des impacts d’un régime alimentaire OGM sur la santé des organismes vivants sur le long terme. D’un point de vue scientifique, le projet « facteur OGM » est extrêmement ambitieux, ce qui le rend très intéressant, à la fois pour le public et pour les scientifiques impliqués.

« L’évaluation des effets allergènes et immunotoxiques est accompagnée par la possibilité d’une évaluation des effets généraux à long terme de la toxicité et de la cancérogénicité (pas uniquement sur 90 jours, mais à long terme sur 2 à 3 ans) de l’utilisation de régimes alimentaires OGM. De plus, il n’y a jamais eu de recherche exhaustive des effets de l’alimentation OGM sur la fonction reproductive. Le protocole du projet « facteur OGM » inclut l’évaluation des impacts d’une alimentation OGM sur 5 générations, et non pas uniquement sur 2, ainsi que cela est suggéré dans les recommandations de l’OCDE*. Étant donné le caractère unique du projet, c’est un honneur et une responsabilité particulières pour moi de représenter la Russie auprès du comité d’examen du « facteur OGM ». Avec mes collègues internationaux, nous feront tous les efforts nécessaires pour assurer une expérience de recherche exhaustive à la réputation irréprochable.

*L’organisation de coopération et de développement économique qui établit les protocoles pour les études en matière de sécurité industrielle sur les produits chimiques.

Dr. Bruce Blumberg ; Professeur, Biologie du développement & cellulaire, Écoles des sciences biologiques, Université de Californie, Irvine (É.U.A).

« L’étude « facteur OGM » possède la potentiel pour fournir des informations inestimables sur les effets sur la santé d’une alimentation génétiquement modifiée commercialisée, résistante aux herbicides. Les cultures résistantes aux herbicides sont répandues aux É.U.A, et l’utilisation des herbicides auxquels ces cultures sont résistantes a considérablement augmentée au cours des décennies, depuis qu’elles ont été introduites. Il existe un manque notable de données publiées, examinées par les pairs, concernant leur sécurité, ainsi que de données relatives à la sécurité de l’utilisation croissante des herbicides avec lesquelles elles croissent. L’étude « facteur OGM » peut être très utilisé, afin de réduire les incertitudes concernant la sécurité de ces produits. »

Dr. Fiorella Belpoggi (Dr. Fiorella Belpoggi – siège comité d’examen en tant que membre du Collegium Ramazzini (Italie) ; Directrice et chef de la pathologie du centre de recherche en cancérologie Cesare Maltoni, Bentivoglio, Italie.

« La préoccupation concernant les cultures génétiquement modifiées est en grande partie due au fait que les phytogénéticiens peuvent construire des séquences d’ADN synthétiques et les insérer dans les génomes des cultures, en ajoutant efficacement de nouveaux caractères à la plante. Ceci favorise d’énormes possibilités pour le développement de produits bénins, mais cela a également le potentiel de créer des produits dotés de caractères et d’effets secondaires qui ne sont pas souhaités. Les études sur l’alimentation animale réalisées jusqu’à présent pour étudier les risques liés aux aliments génétiquement modifiés pour les consommateurs, varient dans le test de régime alimentaire, de durée et le type d’animaux utilisés, en rendant ces résultats difficiles à comprendre et à interpréter. La plupart sont trop brèves pour détecter les effets potentiels à long terme. L’études intégrée proposée sur l »alimentation des rats examinera un large éventail d’effets possibles sur la santé dans des conditions expérimentales stables. La conception de l’étude à long terme mettra en évidence tous effets qui mettent du temps à apparaître. L’étude « facteur OGM » pourra fournir les données détaillées nécessaires pour une évaluation des risques, fondée sur des preuves scientifiques des risques possibles sur la santé humaine des cultures génétiquement modifiées et de leurs pesticides associés. »

Les organisateurs

L’organisation non-gouvernementale russe, l’association nationale pour la sécurité génétique, (NAGS), est l’initiateur et le coordinateur de l’expérience du facteur OGM. Cependant, la NAGS n’a aucune implication dans la conception de l’étude, et sur la conduite quotidienne de l’expérience, ou sur la collecte, l’interprétation ou la publication des résultats scientifiques. Ces aspects ont été, et continueront à être décidés et contrôlés par le comité d’examen scientifique indépendant et neutre.

Le comité d’examen scientifique neutre a montré un intérêt dans l’étude exhaustive, après que l’idée d’une telle étude ait été introduite en ligne par la NAGS. À la suite d’une introduction complète par les membres du comité d’examen scientifique, à propos de leur expérience professionnelle et de leur expertise, la NAGS a soutenu l’idée de leur laisser prendre le contrôle totale du processus scientifique du « facteur OGM ».

L’évaluation de protocoles corrects et la sélection de scientifiques pour travailler directement sur la phase expérimentale de l’étude, se trouvent sous le contrôle total d’un comité d’examen. La NAGS ne joue aucun rôle dans ce processus.

La NAGS a été constituée en 2004, en tant qu’organisation non-gouvernementale, à but non lucratif, basée à Moscou, Russie. L’objectif de la NAG est « de contribuer à la protection biologique et à la sécurité génétique de l’humanité et de l’environnement, et de promouvoir le développement durable. »

La NAGS a toujours encouragé l’idée d’études exhaustives en matière de sécurité sur les OGM et leurs pesticides associés, et elle a par conséquent assumé le rôle de coordonner le financement et la sécurité pour l’étude « facteur OGM ».

Elena Sharoykina, initiatrice du projet « facteur OGM », Directrice et co-fondatrice de la NAGS :

« Les études scientifiques exhaustives en matière de sécurité sur les OGM et leurs pesticides associés sont depuis longtemps attendues. Toutes les études antérieures ont fait l’objet de controverses pour des raisons diverses : le choix de l’animal, les statistiques insuffisantes, la durée des essais, les paramètres de recherche et les connexions des chercheurs avec le mouvement anti OGM ou l’industrie biotechnologique. « Le facteur OGM » est destiné à remédier à la situation. Les organisateurs du projet ont pris en compte l’ensemble des points de désaccord et de méfiance entourant ce sujet. Le « facteur OGM » dispose dans son arsenal, d’un protocole scientifique établi avec toutes les normes nécessaires une équipe scientifique internationale d’éminents professionnels issus d’un contexte scientifique neutre, de financements indépendants et peut être le plus important, une transparence totale. L’alimentation est la source principale d’énergie pour l’ensemble des êtres vivants, et sa sécurité est la clé de leur santé et de leur bien-être, ainsi que celle du développement durable. Pour éviter des conséquences irréversibles, l’humanité doit assurer une sécurité totale des cultures OGM et de leurs pesticides associés, avant même qu’elles ne soient plantées à plus grande échelle. »

Financement

Le processus de financement sera totalement transparent et une liste complète des bailleurs de fonds sera fournie au début de la phase expérimentale en 2015. Nous n’attendrons pas, ainsi que le font de nombreuses études scientifiques, que les résultats soient publiés pour la publication de la liste complète des bailleurs de fonds.

Jusqu’à ce stade, des particuliers de toutes la Russie et de l’UE ont avancés leurs fonds pour soutenir le projet (les noms seront divulgués l’année prochaine). Nous ne pouvons pas divulguer le montant exact des fonds recueillis jusqu’à présent, du fait d’accords contractuels avec les bailleurs de fonds, toutefois, nous pouvons dire qu’un pourcentage élevé du total nécessaire a été sécurisé, en nous permettant de commencer la phase expérimentale au printemps 2015.

Le financement de près de 25 millions de dollars nécessaire pour ce projet est venu / vient du monde entier.

Le facteur OGM n’acceptera pas de financements provenant de l’industrie qui produisent des cultures génétiquement modifiées et/ou leurs pesticides associés.

Les bailleurs de fonds du facteur OGM, n’ont aucune influence sur la conception, les résultats et la publication de l’étude.

Pour des détails sur l’étude, veuillez contacter la NAGS et visiter le site internet www.factorgmo.com:

Nadya Novoselova (pour le russe et l’anglais) : novoselova@factorgmo.com Tél : +7 910 468-17-32

Ivan Lambert (pour l’anglais première langue) : ivanlambert@factorgmo.com

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